Revenons sur le sommeil d’Yvan… Il est bien connu que les marins ont la faculté de peu dormir. Récupération exceptionnelle, lorsqu’ils sont en mer, et encore plus en course ou en challenge, on parle de « micro sommeil ».
Cela se retrouve encore plus dans le Défi d’Yvan Bourgnon du fait de la taille de son embarcation et de l’absence de GPS et traceurs automatiques. Loin des monstres des mers qui fascinent sur les courses telles que la Route du Rhum, où les navigateurs peuvent s’abriter et disposent surtout d’une assistance permanente sur leur route à suivre, Yvan devra faire face seul et sans cabine à un point crucial : dormir.
Sur « Ma Louloutte », catamaran de 6m20, Yvan n’aura pour « couchette » que les deux ailes légèrement surélevées, situées à l’extérieur du bateau.
C’est sans aucun doute le point sur lequel Yvan s’est le plus amélioré durant le début de son aventure.
Au début de l’aventure, Yvan dormait l’écoute de GV à la main, avec quatre tours de winch. Mais il s’est rendu compte que le sel, et le soleil durcissait l’écoute et ne permettaient pas au bout de lâcher seul en cas de coup de vent fort. Mais diminuer les tours de winch imposait à Yvan une plus grande résistance. Au fur et à mesure de son périple, il a réussi à diminuer les tours de winch, et dormir avec plus de résistances dans la main pour tenir le bout de GV.
Depuis Panama, Yvan parvient à dormir avec 1 tour voir 2 tours de winch lorsque le vent est plus fort. Ceci lui permet de dormir maximum 30 minutes lorsque le vent est inférieur à 10 nœuds (environ 18km/h) et 15 minutes lorsque le vent est supérieur à 10 nœuds.
La reprise du défi et la découverte de son nouveau bateau seront une période importante pour Yvan, pour retrouver le plus vite possible le rythme de sommeil adopté sur la fin de la première phase du challenge. Il faut réussir à dormir avant d’avoir sommeil…
