BOURGNON tour du monde

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Première journée sur le canal pour Yvan, le voilà arrivé à Ismaïlia où il va passer la nuit.
La journée prévue hier fût au final annulée pour cause de vent ... trop fort ! Il devrait donc sortir du canal demain soir ...

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Pour pouvoir franchir le canal, Yvan à pris une option risquée: l'achat d'un moteur hors-bord sur place. Il n'a eu aucun choix à Suez, un seul étant en vente sur le marché, à prix d'or bien entendu (900$) du fait de la loi de l'offre et de la demande. 50cv, deux temps et facilement 17 ans d'âge...
D'une puissance erratique, dont à peu près tous les organes sont usés, Yvan ne compte plus les fois où il s'est arrêté de fonctionner ... à la grande joie du pilote à bord qui réclame à chaque fois un petit billet supplémentaire pour fermer les yeux, ne pas prévenir les autorités du canal !
La poignée des gaz lui est restée dans la main, il a remplacé le câble d'accélération par une garcette (un petit boute), les éléments du carburateur n'ont plus de secret pour Yvan, surtout la vis pointeau tordue qu'il a du "retailler", en deux mots: une épave.
Ce matin, départ à 5h! le pilote est juste venu le réveiller en lui lançant "Good morning Sir, we are leaving now!". Le moteur démarre et les amarres sont larguées. Au bout de deux heures de progression, une énième fois, la mécanique s'arrête. Tentant de la faire repartir, cette fois ci c'est le "lanceur" (démarreur manuel) qui casse. Entre temps, le bateau dérive et vient s'arrêter juste devant un poste de contrôle militaire. Accusé "d'obstruction", on lui explique qu'un bateau à moteur va venir le remorquer pour revenir à son point de départ, et bien sûr que cela lui coûtera 1000$ d'amende...
Négociation serrée, Yvan arrive à obtenir trente minutes de sursis pour essayer de relancer la machine. C'est en 32 minutes, sous le regard d'un gradé chronomètre en main, qu'Yvan a remonté le lanceur dont le ressort central, sorti de son logement, s'est miraculeusement coincé sous une durite à deux doigts de tomber à l'eau. Puis il a pu démonter/nettoyer/remonter carburateur et bougies ...
Et il est reparti au quart de tour...
Depuis Yvan progresse vers la sortie, priant tous les Dieux Nippons de la mécanique marine pour que le moteur tienne encore un peu...
Si tout va bien, c'est à 16h qu'il s'élancera en mer pour la dernière ligne droite vers Ouistreham Riva-bella (http://ouistreham-rivabella.fr), après avoir déposé son pilote, fait quelques formalités ... et aura offert ce fameux moteur ... pour pièces !
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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Première journée pour Yvan qui retrouve avec un grand plaisir la quiétude de la mer après cette escale pleine de stress, de contraintes et de paperasserie... Il me confiait que les canaux, que ce soit Panama ou Suez ont été les pires moments terrestres de son aventure.
Les quelques soucis techniques qu'il a déjà eu depuis le départ sont un bonheur à coté des tracas administratifs de ces derniers jours. Outre les problèmes redondants de pilote automatique dont l'électronique n'en fait qu'à sa tête, c'est maintenant l'Arthur, système qui permet d'orienter le mât, dont l'axe en inox à cédé qui l'à obligé à brêler (terme marin désignant l'action de "ligaturer" à l'aide d'un boute) la patte d'inox pour la solidariser au mât. Ce n'est en rien handicapant dans sa navigation, juste un peu "enquiquinant" dans les manœuvres.
Il navigue au prés dans des vents moyens autour de 10 nœuds et la mer, moins formée qu'en mer Rouge, est plus maniable. Seule la température nocturne est vraiment basse. C'est un vrai changement pour lui, plus habitué aux navigations tropicales ou proche de déserts comme en mer Rouge.
Il a ressorti polaires et vêtements techniques chauds ... Akammak bien sûr! (http://www.akammak.com)

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Décidément, le sort s'acharne sur Yvan! Éole n'a pas l'air de voir d'un bon œil son projet, car depuis les 45 jours de navigation effectués depuis son départ du Sri Lanka, il en comptabilise seulement 5 avec des conditions optimales! C'était à l'entrée de la mer Rouge. Tout le reste s'est effectué soit dans des airs très faibles, évanescents, soit par des vents contraires et forts. Maintenant qu'Yvan est venu naviguer dans les eaux bordant son jardin (*), Éole se montre encore plus réticent et lui envoie de tout petits airs contraires, refusant de les enfermer dans une outre comme il l'avait fait pour Ulysse (**).
Il est d'autant plus frustré que la météo annoncée lors de son départ ne prévoyait pas du tout ce scénario. N'ayant que cette seule base de travail, Yvan a tout d'abord pensé à une phase de transition entre deux régimes de vent qui aurait eu plus d'avance que prévu. Mais depuis bientôt 36h de ce régime de pétole, il déchante et comprend que le gardien des vents lui a encore joué un sale tour...
Sans compter que si les vents sont absents, de fait, son baromètre est muet... il n'a plus aucun repère météorologique sur lequel se baser pour pouvoir anticiper l'avenir. Il attend, prend son mal en patience.
Ses nuits sont toujours aussi fraîches... 31° le jour, 11° la nuit.


(*) les Iles Eoliennes sont au Nord de la Sicile.
(**) L'Odyssée d'Homère, chant X.
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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Un article présentant la navigation au sextant effectué par Yvan à bord est disponible sur son site web:
http://ledefidyvanbourgnon.com/la-navig ... ronomique-…/

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Depuis 24h le vent revient; plutôt fort et comme trop souvent... de face!
Yvan se retrouve à tirer des bords assez proche des côtes Crétoises afin de limiter au maximum les effets de mer agitée. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment vu arriver ce coup de vent, la météo ayant totalement changé depuis son départ de Suez, chose hélas assez habituelle en Méditerranée. A part une voie d'eau dans une coque dont il ignore encore l'origine, tout fonctionne bien sur le bateau, mais il faut dire qu'il n'a pas vraiment été "secoué" depuis Suez. C'est aujourd'hui et la nuit prochaine que les risques sont les plus grands car il affronte en ce moment même 30 nœuds de vent.
L'un de ses vérins de pilote a définitivement rendu l'âme. Heureusement il le sentait venir depuis quelques temps déjà et il avait anticipé en embarquant un vérin de secours en Egypte.
Pour le bonhomme, le bilan est plus mitigé. Son bras droit l'inquiète: le manchon de sa combinaison a totalement disparu, mais cela ne l'empêche pas de perdre de la sensibilité au moindre effort: tenir le téléphone satellite plus de 5 minutes suffit à lui amener picotements et fourmillements. S'endormir sur l'épaule droite aussi ... Il faut dire que ce bras droit a beaucoup souffert durant ce tour du monde: à l'escale de Raïatea déjà, une chute sur l'épaule avait eu des répercussions sur ce bras. Lors de l'étape entre le Vanuatu et Darwin (Australie), dans une tempête alors que le bateau était à deux doigts de chavirer, Yvan avait été projeté sur le tangon avant de passer par dessus bord (il était attaché). L'adrénaline et l'instinct de survie lui avait permis de remonter sur le bateau presque immédiatement, mais il s'était retrouvé avec le dos bloqué, l'obligeant à rester couché plusieurs jours. Là aussi, alors qu'il retrouvait de la mobilité pour se déplacer sur ses jambes, le bras droit continua à le faire souffrir encore longtemps après.
Il faut tout de même reconnaitre qu'il ne ménage pas son corps sur ce défi, et de vivre sur un si petit engin, aussi volage, sans aucun abri, ce n'est pas des plus confortable. Alors forcément, il en paie le prix...


Je change de sujet pour féliciter l'un des partenaire d'Yvan: Ouistreham Riva-bella qui s'est vu attribuer le label écologique "pavillon Bleu" récompensant les communes exemplaires sur deux domaines distincts: la qualité des eaux de baignade d'une part et les ports de plaisance qui œuvrent à la sensibilisation et à l'éducation à l'environnement de leurs usagers d'autre part. Ouistreham a été labellisé sur ces deux points ... Bravo!
Après avoir souvent dénoncé des endroits où flottait des masses de détritus (quand ce n'est pas des dégazages sauvages) sur différents océans et mers de la planète, le voilà assuré d'arriver dans des eaux saines et propres ...

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

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La vacation audio du jour, enregistré par son partenaire "en avant toute.ch"
http://www.en-avant-toute.ch/…/journal- ... 15-05-21.h

http://www.en-avant-toute.ch/page/journ ... 05-21.html
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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

La Méditerranée a décidé de jouer avec Yvan, et coté météo, il en perd son latin. Hier, c'était 30 à 35 nœuds de vent contraire, à tirer des bords dans une mer démontée. Cela a fini par mollir la nuit et il lui a semblé voir la chance enfin tourner. Il s'élance donc dans la traversée de la mer Ionienne. Puis au matin le vent tombe, le ciel se couvre, et un petit vent d'Est le pousse gentiment. Il souffle, en profite pour réparer les bobos du bateau, manger chaud, dormir un peu. Puis le vent augmente et il se sent pousser des ailes, enfin de la glisse, enfin du portant. Le vent monte encore et lui, réduit la voilure au fur et à mesure. Puis un grain arrive, l'arrose copieusement et affole l'anémomètre. Sous deux ris seuls, il commence à douter de trouver là une météo favorable. Une fois le grain passé ... plus rien, zéro vent! Bon, qu'à cela ne tienne, il renvoie la toile et même le spi. Puis de nouveau un grain, suivis de zéro vent et ainsi de suite. Une vraie météo de "Pot aux noirs", zone que l'on trouve au niveau de l'équateur dans l'Atlantique, ou le vent passe de On à Off en fonction des grains orageux...
Il a recensé huit envois de spi, douze de Genaker et environ une vingtaine de prise/largué de ris (diminuer ou renvoyer de la toile) tout cela en à peine six heures de temps ... Et avec un bras droit diminué, ce n'était pas une partie de plaisir. Il se consolait juste en se disant que pour la première fois en 9 jours, il était sur la route directe avec le détroit de Sicile à portée d'étraves.
Puis les grains sont enfin partis. Il a pu souffler un peu, faire un point astro (il ne pouvait pas avec la couverture nuageuse) et avancer tranquillement.
Sauf que le vent s'est mis à tourner, tourner, puis tourner encore (refuser pour les marins) ... et devinez? ... il est revenu ... face à lui.
Rebelote!
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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

La Méditerranée se montre versatile: un moment de vent fort, puis plus rien! Quant à la girouette, elle parcourt toute la rose des vents. Yvan a renoncé à comprendre et il ne cherche maintenant qu'à faire de la route directe espérant juste qu'une tempête ne le cueille pas à froid. Il en prend son parti et se rappelle que de naviguer sans assistance météo, c'est aussi s'en remettre au "bon vouloir" des éléments. Ce matin, avançant péniblement à trois nœuds (5km/h), une tortue est venue le saluer puis ce sont des globicéphales* qui passèrent lui faire un petit "coucou".
Après une énième rotation du vent cette nuit, voilà qu'il fait route en direction de Malte. C'est pas vraiment un choix de sa part, il suit le vent. Si sa route se maintient ainsi, il va peut-être faire un petit stop à La-Valette car il s'agit d'un grand port de plaisance et il a besoin de trouver un maitre voilier pour bricoler sur son trampoline qui se désolidarise de la coque avant qu'un prochain coup de vent ne l'arrache définitivement. Si c'était le cas, ce serait une catastrophe car il ne pourrait plus se tenir que sur les coques et les ailes du bateau.
(*)Cétacé de la famille des dauphins, avec une tête ronde et souvent de couleur sombre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Globicephala


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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Ralingue" c'est le mot du jour pour Yvan. Encore un de ces mots barbare issu du vocabulaire maritime. Celui-ci désigne un cordage (boute) cousu sur une toile (voile, trampoline etc...) qui sert à être enfilé dans une gorge pour qu'elle y soit fixée.
Il est arrivé à Malte ce matin à 6h. Pour optimiser le plus possible l'escale, un rendez-vous avait été pris avec le maitre voilier. Dès 9h il était à bord pour récupérer le trampoline dont justement il faut changer la ralingue afin qu'elle ne ressorte plus de la gorge qui la retient aux coques du bateau. Surpris par le caractère "hors norme" de l'embarcation et du défi d'Yvan, en bon professionnel, il en a profité pour jeter un coup d'œil expert aux voiles et le résultat est tombé: il faut absolument changer également la ralingue de grand-voile car elle commençait elle aussi à sortir de la gorge du mât après les heures passées à remonter contre le vent tant en mer Rouge qu'en Méditerranée. Au final, Yvan se félicite doublement de cette escale technique qui lui aura certainement évité de gros ennuis s'il avait continué de la sorte.
Au lever du soleil, dans une ville qui s'éveille à peine, le placier du port l'a mis en attente à couple d'un magnifique bateau de plaisance (un Hanse 57ft) avant que l'administration pour les formalités n'ouvre. Et c'est très gentiment que les propriétaires Ukrainiens du bord l'ont invité à venir partager un petit déjeuner de Roi en comparaison de son régime alimentaire à base de lyophilisé et de poisson-cru ...
Cela n'a l'air de rien, mais quand vous arrivez de douze jours de mer en solitaire dans un confort plus que spartiate, n'ayant jamais fait une nuit de sommeil complète, vous savourez le moindre petit moment de volupté comme si vous ne l'aviez jamais connu.
C'est aussi pour ces belles rencontres, aussi anodines soient-elles, qu'il a voulu réaliser ce Défi.
So, thank you very much, Mr. V.Gurzhos ...


Au passage, Yvan vient de franchir une étape supplémentaire le rapprochant de l'arrivée puisque le voilà foulant à nouveau le sol Européen...

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Et c'est reparti pour Yvan! Dans l'après midi il larguait les amarres avec un trampoline et une grand-voile réparés. La météo n'est pas violente mais il a encore 1000 milles (1850km) à parcourir avant de pouvoir franchir Gibraltar, et c'est pas son genre de "lambiner" dans une marina...
En attendant, c'est un autre détroit qui l'occupe, celui de Sicile dans lequel il navigue depuis quelques heures.
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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Petit vent, grand ciel bleu, mer d'huile ... des conditions assez tranquilles mais qui lui permettent au final de parcourir autant de distance en 24h que dans des conditions très musclées. Et ceci sans que le bateau (et le bonhomme) n'en souffrent. Alors à choisir...
Le détroit se montre fréquenté: c'est la route maritime des cargos qui vont de Suez vers l'Europe (et inversement), il y a beaucoup de pêcheurs et il a même croisé deux "feluca", bateaux traditionnels Siciliens dédiés à la pêche à l'espadon. Ils sont très reconnaissables avec un mât d'une douzaine de mètres supportant une vigie, mais surtout avec cette delphinière (passerelle prolongeant le bateau vers l'avant) tout aussi longue au bout de laquelle se tient un harponneur.
Pour une fois, il n'a oublié ni ses couverts, ni le frais et il a même fait des provisions de chocolat ... que du bonheur! (sic). La seule chose qui l'embête un peu, c'est de ne pas avoir pris le temps de s'occuper de lui (dentiste, médecin) à Malte, entièrement accaparé par la technique, les relations presse, le tournage du documentaire sur le défi, etc...
Sa couronne dentaire se détache régulièrement tous les trois jours, et son bras, qu'il avait oublié durant l'escale recommence à lui retirer les sensations dans la main. Peut-être est-ce lié au caractère ascétique du "banc" sur lequel il dort ?
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Re: BOURGNON tour du monde

Message par kiki2a »

Petit à petit, il avance d ici quelques jours, il passera le detroit ...
Il faut qu il tienne bon!!
Bon vu ce qu il a endure, je ne me fais pas de soucis pour lui
L'essentiel est de se faire plaisir à chaque navigation et non de se comparer aux autres....bonne nav. et bon vent à tous.

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Collision avec un pêcheur ce matin. Heureusement, il n'y a pas de dégâts ni d'un coté ni de l'autre car Yvan n'allait pas vite et il était "rattrapant". D'un point de vue réglementaire, il cumulait toutes les infractions: le pêcheur était prioritaire car en pêche effective, Yvan était "rattrapant" et en défaut de veille car il récupérait à ce moment d'une nuit quasi blanche à slalomer dans le détroit entre les cargos et les pêcheurs. Mais le pêcheur Tunisien, d'un tempérament débonnaire, lui a signifié qu'il pouvait continuer sa route.
Il peut féliciter le chantier Shoreteam (http://www.shoreteam.org) pour la qualité de construction des coques et particulièrement des étraves qui ont absorbé le choc.
Depuis presque 24h, Yvan touche enfin du vent portant qui a même été fort hier soir lui permettant de faire des pointes au surf à 18 nœuds. Il a vraiment joué dans les vagues durant une bonne heure, qui plus est sur la route directe, tout cela le mettant d'humeur joyeuse. Le détroit de Sicile maintenant derrière lui, il vise celui de Gibraltar en espérant que le régime de vent s'établisse définitivement ainsi.

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Re: BOURGNON tour du monde

Message par francois corsica »

Sea, speed and sun...
Aujourd'hui Yvan laisse derrière lui tous les soucis, tracas et autres "galères" qu'il a du subir pour arriver là, à cet endroit, en ce jour. "L'une des plus belle journée de tout le Défi, quel pied ! du soleil, du vent mais pas trop, glissades en douceur, pleine vitesse, même la couleur de l'eau est top! et en plus ça dure ... j'en veux encore! " m'a t-il dit ... rien que ça!
Ce qu'il ne précise pas, c'est que tout cela se fait pile sur la route directe ... à ce train là Gibraltar est à portée d'étraves et s'il enchaine les journées à 120/130 milles par 24h, il devrait y arriver pour ce Dimanche ...
Souhaitons lui que cela dure comme ça... depuis le Sri Lanka, il n'a connu ces conditions que durant trois jours dans le sud de la mer Rouge... c'est peu en 60 jours de mer!

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